Trois oeuvres québécoises primées à Cinemania
Mercredi, 25 novembre 2020
La semaine dernière, le festival de films francophones Cinemania dévoilait le Palmarès de sa 26e édition, après trois semaines de présentations en ligne. C'est le long métrage documentaire québécois Je m'appelle humain qui s'est démarqué en mettant la main sur le Prix « Visages de la francophonie TV5 ». Le film de Kim O’Obomsawin a su charmer un jury formé de jeunes professionnels originaires du Québec, de la France, du Luxembourg, de Colombie-Britannique, présidé par la comédienne Juliette Gosselin. Composé entre autres de Pascal Plante et Nahéma Ricci, le jury a choisi de décerner la principale distinction de la compétition au documentaire québécois, qu'il a qualifié de "Film percutant et lumineux qui n’a laissé personne indifférent. Pour les enjeux de francophonie on-ne-peut-plus pertinents et fondamentaux, pour la réconciliation et la réflexion proposées par le sujet et par la mise en scène, pour le regard amoureux de la cinéaste sur le territoire, et, avant tout, pour la mémoire. Dans le film, Joséphine Bacon dit, au sujet des aînés : « On a besoin d’eux, pour nos enfants, pour qu’ils leur racontent le début du monde. » Nous, nous croyons que nous avons aussi besoin de ce film."
En outre, le tout nouveau prix "Rayonnement pour le Meilleur long-métrage québécois ou en coproduction" a été attribué à la coproduction québécoise minoritaire La nuit des rois de Philippe Lacôte, présenté en pré-ouverture de cette 26e édition. Cette distinction est accompagnée d’une bourse remise par le Festival au distributeur canadien (Axia Films) pour contribuer au rayonnement du film lors de son exploitation en salles ou en ligne à travers le Québec.
Rappelons également que l’année 2020 a signé l’entrée du Festival dans l’univers des courts-métrages. Soutenu par le Festival REGARD au Saguenay et le Festival de Saint-Jean-De-Luz, en France, Cinemania a souligné cette incursion avec la remise du prix AQCC NESPRESSO pour le meilleur court-métrage. D’une valeur de 1,500$, le prix a été remis au court québécois Landgraves de Jean-François Leblanc, scénarisé par Alexandre Auger (image d'en-tête). Le jury a ainsi justifié son choix : "Que l’on soit familier ou non avec la communauté marginale dépeinte dans ce film, trop souvent la cible de jugements hâtifs, son récit diaboliquement efficace nous fait vivre une gamme d’émotions allant du rire à l’effroi, grâce à sa construction narrative exemplaire et la patience de sa mise en scène. Son protagoniste angoissé devient l’avatar du spectateur, lentement mais sûrement happé par l’énergie magnétique de l’acteur Pier-Luc Brillant, qui n’aura jamais été aussi captivant."