Six films du patrimoine québécois aux RVQC
Mercredi, 26 février 2020
La programmation de la 38e édition des Rendez-vous fera la part belle au patrimoine cinématographique québécois en présentant six longs métrages, qui, par leur sujet, leurs comédiens et les qualités de la mise en scène, ont marqué les esprits lorsqu'ils sont sortis en salle.
Dans la série des projections spéciales, nous vous proposons de voir deux documentaires de Suzanne Guy: C'est comme une peine d'amour et Les bleus au coeur. Trente-cinq ans après leur sortie en salle, ces témoignages sur la condition des femmes apparaissent aussi importants que pertinents. Ils sont présentés à la Cinémathèque, respectivement, les 27 février à 17h et 3 mars à 17h. En outre, nous vous invitons à ne pas manquer la projection du deuxième volet de Le son des français d'Amérique, réalisé par André Gladu et Michel Brault. Grâce à cette série culte, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, les réalisateurs se sont attachés à documenter par le détail les diverses formes de musique traditionnelle francophone en Amérique du Nord. Une illustration de notre identité vibrante et sans égale que nous vous invitons à venir découvrir le 27 février à 17h15, toujours à la Cinémathèque.
Dans la catégorie « Projections anniversaires », nous présenterons le mythique Les bons débarras réalisé il y a quarante ans par Francis Mankiewicz (6 mars, 17h), ainsi que le précurseur et toujours très actuel La moitié gauche du frigo de Philippe Falardeau (3 mars, 17h15), qui fête ses vingt ans. Également dans cette catégorie, nous aurons le plaisir de présenter dans une superbe version restaurée Les brûlés long métrage réalisé par Bernard Devlin en 1959. C'est à voir le mercredi 4 mars à 17h, à la Cinémathèque québécoise. Voici quelques détails sur ce film.
Les brûlés - l'histoire
Cette fresque inspirée de cas vécus durant l'histoire de la colonisation de l'Abitibi, au cours du "grand retour à la terre” des années 1930, relate l'histoire d'un groupe de colons arrive en cette terre hostile pour la défricher et fonder une paroisse. On suit plusieurs colons sur une période de trois ans dans leur installation, leur dur labeur et leur vie sociale, composée de déboires mais aussi de beaux moments.
Les brûlés - Les comédiens
Nous connaissons tous Félix Leclerc comme chanteur, mais nous ne l'avons pas souvent vu comme acteur de cinéma. Dans Les brûlés, l'auteur de « Moi, mes souliers » livre une performance tout en poésie dans le rôle de Latulipe, un colon insouciant rivé à sa guitare.Plusieurs comédiens réputés à l'époque partagent l'affiche avec le populaire auteur-compositeur québécois, tels que Roland Bédard, René Caron, Roland d'Amour, J.-Léo Gagnon, Jean Lajeunesse, Nana de Varennes ou Lucille Gauthier.
Les brûlés - Autour du film
Adapté du roman Nuages sur les brûlés de l'auteur trifluvien Hervé Biron (1910-1976), Les brûlés était à l'origine une saga comprenant huit films de 28 minutes chacun, appartenant à la série « Panoramique », produite par l'ONF pour le petit écran afin de mettre en avant des étapes significatives de l'histoire des canadiens français.
D'une durée de près de deux heures, le film que vous aurez l'occasion de voir est un remontage de la série, fait pour le cinéma. Le tournage s'était déroulé au cours de l'été 1957 au lac Chicobi, une cinquantaine de kilomètres au nord d'Amos.
Doté d'un budget de près de 150 000 dollars, Les brûlés est l'une se ce n'est la plus ambitieuse de son époque. Plusieurs historiens et observateurs du cinéma québécois l'ont souvent associée à un tournant dans la production locale, tant sur le plan formel que dans sa mise en scène. C'est donc un rendez-vous à ne pas manquer, le mercredi 4 mars à 17h, à la Cinémathèque québécoise.
Bon cinéma!