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Québec Cinéma

Dans les cordes!

Lundi, 2 décembre 2019

Lutte, boxe, arts martiaux… les films québécois qui ont utilisé le ring comme théâtre de leur récit ne sont pas si nombreux que cela. À l’occasion de la sortie en salle du documentaire Mad Dog & The Butcher : les derniers vilains de Thomas Rinfret, voici nos suggestions de visionnement de quatre longs et courts métrages pour vous mettre dans l'ambiance.

Golden Gloves

Une production Office national du film du Canada - Réal. Gille Groulx – 1961, 28mn – Scen. Jean Le Moyne – Narr. Claude Jutra

Le sujet : classique du cinéma québécois, ce film emblématique du cinéma vérité de l’ONF, dresse le portrait de jeunes boxeurs se préparent au championnat de boxe amateur.

Autour du film : « C'est la description d'un milieu social, racontée de l'intérieur, à l'échelle de l'homme intime. Groulx vit avec son personnage, nous le présente comme un camarade de misères. Le film est assurément une très grande réussite du cinéma direct : l'utilisation de l'interview, pierre d'achoppement traditionnelle de ce type de cinéma, atteint ici à un équilibre exemplaire. L'unité plastique du film est d'autre part étonnante et le montage - vertu et tentation par excellence chez Groulx - est entièrement au service d'une réalité que l'auteur ne veut pas laisser échapper. » (Robert Daudelin, ‘Gilles Groulx, Cinéastes du Québec’, 1, 1969, p. 2)

La lutte

Une production Office national du film du Canada - Réal. Michel Brault, Marcel Carrière, Claude Fournier, Claude Jutra – 1961, 28mn

Le sujet : Structuré en deux parties distinctes, ce documentaire offre une rare incursion dans le monde de la lutte professionnelle à Montréal.

Autour du film : « Depuis longtemps, j’avais pensé que la lutte qui remplissait alors le forum nous ferait un sujet intéressant, à nous les chevaliers de la caméra à l’épaule. J’en parle à Brault et à Jutra. Ils n’étaient jamais allés à la lutte. Nous y allons ensemble. Ils sont conquis. Quelques jours plus tard, nous commençons à tourner des scènes préliminaires et surtout nous formons une équipe pour l’assaut aux images, lors d’une grande soirée de lutte au forum : Brault, Wolf Koenig et moi aux caméras; Marcel Carrière au son. À la dernière minute, Claude Jutra qui ne tournait presque jamais décide lui aussi de prendre une caméra, emporté par l’euphorie générale. » (Claude Fournier, Copie Zéro, № 33, Juillet 1987)

Le ring

Réal. Anaïs Barbeau-Lavalette – Scen. Renée Beaulieu – 2007, 87mn

Le sujet : Campé dans le quartier chaud d'Hochelaga-Maisonneuve, ce film coup-de-poing propose le portrait d’un jeune garçon fasciné par la lutte. Entre une mère fuyante et un père dépassé, il tente de trouver un peu de réconfort auprès d'un clochard au grand coeur.

Autour du film : « Anaïs m'a parlé du quartier, de ce qu'elle connais-sait de ce milieu-là, de ce qu'elle y avait vécu, de gens qu'elle avait rencontrés. Mais je ne suis pas allée sur le terrain au début, du moins pas avant janvier 2005. L'idée, ce n'était pas de faire six mois de recherche avant de commencer à écrire. J'ai commencé l'écriture assez rapidement. Pour être honnête, j'ai fait peu de recherches. Je suis allée à la lutte, j'ai rencontré un travailleur social, un policier, j'ai fait du bénévolat. Ce qui m'attirait, c'était l'enfance. Pour cela, j'avais ce qu'il fallait, le sujet m'habitait. » (Perron, É. (2007). Entretien avec Renée Beaulieu, scénariste. Ciné-Bulles, 25 (1), 22–27.)

Le steak

Une production Office national du film du Canada - Réal. Pierre Falardeau, Manon Leriche

Le sujet : documentaire sur le boxeur Gaétan Hart. Hart se bat pour gagner son steak, parce qu'il est ce qu'il fait et parce qu'enfiler les gants et donner tout ce qu'il a en avalant les coups lui confèrent de la dignité..

Autour du film :« Gaëtan a tout de suite accepté de faire le film. Au départ il était un peu sur la défensive et nous parlait comme à des journalistes. À force de le rencontrer, d’aller chez lui, de l’inviter chez nous, nous sommes devenus amis et il s’est mis à parler. Nous avons alors découvert un personnage fascinant. » (Entretien accordé à Nathalie Petrowski, Le devoir, 25 avril 1992, page C-1)

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