Le Lab a récemment rendu visite à l’école Édouard-Montpetit à Montréal, dans des classes de secondaire 2, accompagné par les inspirantes Marianne Fortier (comédienne et directrice de photographie) et Rose-Marie Perreault (comédienne) pour des leçons de cinéma. 

Ces rencontres ont constitué une expérience intéressante pour les jeunes, qui avaient préparé des questions au préalable, permettant d’aborder différents thèmes dont la place des femmes dans le milieu du cinéma avec Marianne Fortier. En plus d’être comédienne, Marianne a une formation en direction de la photographie, un métier à dominante masculine. Les élèves ont eu l’occasion d’échanger avec elle sur les défis qu’elle a pu rencontrer au fil de son parcours, et pourquoi il est important pour elle de choisir ses projets avec beaucoup de soin, et selon les messages qu’ils véhiculent.

La venue de Rose-Marie, à l’affiche de la mini-série Le Monstre, a quant à elle permis de développer des discussions sur un thème plus difficile, les violences conjugales. Rose-Marie a confié aux jeunes l’importance de ce projet, ayant observé un réel impact sur les spectateurs, son personnage et la série permettant de changer des regards sur la violence conjugale et à des femmes qui vivent dans ces situations de s'y identifier et de se reconnaître.

À travers ces échanges privilégiés, Marianne et Rose-Marie ont pu communiquer aux jeunes leur amour du cinéma et l’impact que celui-ci peut avoir sur une société, que l’on soit devant ou derrière la caméra. Les élèves étaient également curieux de connaître leur parcours et d’identifier l’étincelle qui les a convaincues de se lancer dans ce milieu, toutes deux à un jeune âge.

Pour Rose-Marie, tout a commencé avec Xavier Dolan :

« Mon expérience avec le Lab à l’école Édouard-Montpetit a été extrêmement agréable pour ma part, et j’ai senti un réel plaisir à participer à cette activité de la part des élèves aussi. (…) Je crois sincèrement que ce genre d’activité est nécessaire pour les jeunes du Québec; même si le cinéma fait partie intégrante de notre culture, même s’il nous fait rayonner à l’étranger depuis toujours, trop peu de gens vont voir des films en salle. D’aller à la rencontre des élèves de cette façon, ça peut éveiller leur curiosité à aller voir nos films au cinéma, et ça peut aussi révéler des passions, j’en suis convaincue. J’ai pour ma part su que je voulais faire du cinéma un métier quand j’avais 13 ans, en écoutant des entrevues de Xavier Dolan suite à la sortie de J’ai tué ma mère. Je n’imagine pas s’il était venu parler dans ma classe! Bon, loin de moi l’idée de me comparer à Xavier Dolan, mais j’ai la forte conviction que mes collègues et moi pouvons avoir une influence concrète sur ces jeunes, et que c’est un devoir d’au moins tenter de le faire. Je recommencerais n’importe quand! »

Pour Marianne, c’était en jouant le rôle de l’elfe Dobby dans une représentation théâtrale scolaire de Harry Potter et la Chambre des Secrets que sa professeure l’a repérée et encouragée à développer son talent. Choisie parmi plusieurs milliers de candidates, Marianne a décroché le rôle principal dans le film Aurore de Luc Dionne, à l’âge de 10 ans. L’importance d’aller à la rencontre des jeunes est donc primordial pour elle :

« J’ai beaucoup aimé mon expérience. Faire la promotion du cinéma québécois va toujours être important pour moi parce que je connais l’importance d’avoir un public proactif qui va voir les films en salle et en festivals. J’ai senti que c’était particulièrement pertinent chez ces groupes de jeunes, parce qu’ils n’y connaissaient pas grand-chose. Je pense aussi que le fait qu’on était jeunes nous aussi ça rendait la chose plus intéressante pour eux ».

Merci à nos formidables invitées d’être venues partager leurs expériences et leur talent avec les élèves !

Crédit photo : Maude Touchette et Vivien Gaumand