Sorties en salle du 13 avril
Vendredi, 13 avril 2018
Aujourd’hui vendredi 13, ce n’est pas de cinéma d’horreur québécois dont je veux vous parler, mais bien de trois longs métrages d’auteur qui prennent l’affiche sur quelques écrans montréalais. Dans le premier, le documentaire d’Arshad Khan, Abu, vous découvrirez l’enfance pakistanaise du cinéaste et les relations complexes qui se développées avec ses parents à la suite de la découverte de son homosexualité. Émigré au Canada dans les années 2000 et travaillant désormais à Montréal, Arshad Khan nous livre le portrait intime d’une famille déchirée entre traditions et modernité.
Avec Allure (Emprise en version française), les artistes visuels Jason et Carlos Sanchez réalisent leur premier long métrage. Leur vision de la solitude, de la maladie mentale et de la détresse trouve atteint des sommets d’intensité et de drame, grâce à l'interprétation de deux comédiennes investies corps et âme dans des rôles difficiles. Passion venimeuse réservée à un public avertit.
Enfin, dans le documentaire La terre vue du coeur, Iolande Cadrin-Rossignol traite de l’enjeu majeur de notre époque : celui de la préservation de la biodiversité pour assurer notre propre survie en tant qu’espèce. Un discours inspirant de Hubert Reeves, des intervenants intéressants sont au programme de ce documentaire important.
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Abu
Au Pakistan, où il vivait avec sa famille, il adorait la photo, la musique, le cinéma et n’hésitait pas à y initier ses six enfants. Puis il s’est radicalisé. Il a tout interdit. La famille est partie s’installer à Mississauga, en Ontario, où le racisme ambiant l’a frappée de plein fouet. Et pendant ce temps, le fils Arshad Khan grandissait en découvrant son homosexualité. Mêlant archives personnelles et d’actualité, animation, narration ou entrevues avec un dynamisme prenant, Abu (« Père »), réalisé par Khan, retrace toute l’histoire mouvementée de cette famille et explore avec une lucidité impressionnante la complexité de leurs relations.
Allure (Emprise)
À trente ans, Laura cumule les relations dysfonctionnelles, tant intimes que familiales. Lorsqu’elle rencontre Eva, une jeune pianiste de 16 ans désillusionnée et solitaire, Laura entrevoit l’espoir d’une rédemption. D’abord amie et confidente, elle convainc la jeune fille de fuir son foyer et l’accueille chez elle. Mais la manipulation et la codépendance qui alimentent leur dynamique menacent de fracturer la relation fragile entre les deux femmes.
La terre vue du coeur
À partir de son contact familier avec la nature, Hubert Reeves témoigne de nos liens d’interdépendance avec les arbres, les plantes, les insectes, les animaux, sans oublier les étoiles et les autres humains. Ainsi, guidé par Hubert Reeves, nous nous transportons des étoiles jusqu’au fond des mers, des ours polaires aux forêts amazoniennes ; des terres agricoles aux ruches d’abeilles urbaines. Pour élargir nos horizons, nous allons à la rencontre de personnes inspirantes qui ont une connaissance actuelle de ces liens d’interdépendance et qui posent des gestes magnifiques, ingénieux et généreux pour renverser la vapeur et valoriser la vie. Par ce voyage audacieux, nous arrivons à saisir notre propre rôle dans la grande histoire qui se joue.