Le cinéma comme vecteur d’apprentissage du français, et donc indirectement comme outil d’intégration, est un moyen idéal de créer des ponts avec la culture québécoise, et d’y découvrir ses richesses et ses valeurs. En plus d’être un moyen ludique et pratique d’apprendre, le cinéma permet l’échange, favorise la réflexion et offre un parallèle saisissant par rapport à la culture d’origine des étudiants. Le projet consistant à présenter de films québécois à des groupes en processus de francisation que Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BanQ) et Québec Cinéma avaient initié l’an dernier s’est avéré un grand succès. 

Nous sommes donc particulièrement heureux de le réitérer cette année avec une seconde série de projections de films québécois à la Grande Bibliothèque. Premier de la série, le film Maman est chez le coiffeur, de Léa Pool, a été présenté le 19 octobre dernier à un groupe du programme de francisation du Cégep du Vieux-Montréal, qui a pu échanger avec la scénariste Isabelle Hébert après la projection. Les participants, qui provenaient de près d’une dizaine de pays, ont démontré un réel enthousiasme et se sont dits ravis par l’expérience.

« Le film nous montre comment la société québécoise à commencé à changer, la place des femmes, la religion, l’homosexualité. Je pense que la liberté, l’indépendance, l’égalité sont des combats difficiles. » -Melina, née en Iran

« C’est un film très touchant. Le côté réaliste du film m’a rappelé mon enfance […] J’ai vu des choses qui nous forcent à réfléchir. J’aime le cinéma, car il me rapproche de l’histoire du Québec » - Fengna, née en Chine

« Le cinéma me permet de comprendre les mots parlés. J’aime ça parce que je peux apprendre la langue plus facilement. » - Altagracia, née au Salvador

À raison d’une projection par mois, plusieurs groupes seront invités à participer à cette série qui se poursuivra jusqu’au mois d’avril. Cinq autres films issus de la riche collection de BAnQ ont été sélectionnés pour leur valeur cinématographique et culturelle: Guibord s’en va-t’en guerre de Philippe Falardeau, Chasse-Galerie : La légende de Jean-Philippe Duval, La vie heureuse de Léopold Z de Gilles Carle, Corbo de Mathieu Denis ainsi que La grande séduction de Jean-François Pouliot.

« Nous avons une cinématographie forte qui est aussi un merveilleux outil d’échange et de partage. Le cinéma est un divertissement universel et contribue de manière significative à l’accès à notre culture et à l’apprentissage de la langue française. Nos films ont le pouvoir de sensibiliser nos nouveaux compatriotes à la culture québécoise, tout en leur permettant d’acquérir des référents qui les aideront à mieux comprendre l’évolution du Québec vers la société moderne, ouverte et plurielle qu’elle est devenue aujourd’hui », mentionne Ségolène Roederer, directrice générale de Québec Cinéma.

« BAnQ favorise la francisation et l’intégration des nouveaux Québécois et nous sommes heureux que ce partenariat avec Québec Cinéma y contribue de façon aussi probante. Implantée au cœur de notre institution, l’offre plurielle et novatrice destinée aux nouveaux arrivants accroît la portée d’une action pour la cohésion sociale du Québec », indique Jean-Louis Roy, président-directeur général de BAnQ.

(Crédit photos : JF Le Chasseur)