La 40e édition du Festival International du Film sur l’Art (FIFA) commence demain mardi 15 mars dans une formule hybride qui vous offre une vaste sélection d'oeuvres en tout genre et pour tous les goûts, venues de près de 50 pays. Découverte d'artistes visionnaires d’ici et d’ailleurs, approche de nouvelles perspectives, ou encore aperçu de projets inspirants dans une sélection spéciale dédiée à l'architecture, voilà quelques-unes des lignes directrices du cru 2022 du FIFA. Les films seront disponibles en ligne du 15 au 27 mars partout au Canada, et en salle à Montréal et à Québec.

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La production québécoise ne sera pas en reste. À commencer par la compétition officielle des longs-métrages qui comprend cette année trois premières mondiales québécoises. Voici un aperçu de ces films.

Présenté en ouverture du festival, Je me soulève d'Hugo Latulippe suit, sur une année complète, le parcours de vingt jeunes acteurs et musiciens réunis en laboratoire par les comédiennes, autrices et metteuses en scène Véronique et Gabrielle Côté afin de créer une œuvre collective pour l’un des grands théâtres nationaux : Le Trident. Je me soulève est présenté le 15 mars au Monument National à Montréal et les 16 et 17 mars au Musée national des beaux-arts du Québec. Le film sera précédé du court-métrage We Are Not Speaking the Same Language de Danika St-Laurent. En repensant à son seul appel téléphonique avec sa grand-mère maternelle, la réalisatrice explique le lien qu’elle entretient avec son identité autochtone (et sa grand-mère) par le biais du perlage.

L’acteur et dramaturge québécois Emmanuel Schwartz présentera son premier long-métrage de fiction, Projet Pigeons. Lorsqu’une tragédie s’abat sur la classe finissante d’une école de théâtre, les acteurs en devenir se retrouvent contraints à réévaluer leur rapport à l’art, au jeu, au sacré. Ce qui n’était d’abord qu’un exercice en classe de théâtre est devenu un film intimiste et profond, où les protagonistes examinent leurs propres ambitions et les couches sous-jacentes de fiction qui composent leurs existences.

Enfin, La somme de nos rêves, un film mélangeant cirque, danse et cinéma réalisé par Jérémie Battaglia et Johanne Madore en collaboration avec l’École nationale de cirque. Au cœur d’une forêt mythique, des êtres sommeillent. Leurs esprits rêvent de lieux étranges où leurs corps vivent en suspension dans un monde réel ou imaginaire.

Outre les films en compétition, une riche sélection de productions et coproductions québécoises se retrouve dans la collection "Films d'ici". Voici quelques-uns des titres proposés. La femme ovale de Mario Côté vous permettra de découvrir l’une des chorégraphies majeures de Louise Bédard, créée en 2002 et repris vingt ans plus tard par la danseuse Marilyn Daoust. Le long métrage Film, mémoire vivante de notre temps coproduit avec l'Espagne et réalisé par Inés Toharia rend hommage au travail des archivistes, conservateurs, techniciens et cinéastes du monde entier qui s'affairent à préserver les images de notre passé. Dans la même collection, le film Nelly - Puisque nous sommes du réalisateur Josué Bertolino vous permettra de découvrir l'univers de la poétesse montréalaise Nelly Onestas Daou. Enfin, Emmanuel Laflamme nous convie à nous interroger sur ce nous avons du monde d’aujourd’hui. Dans Our Feature Presentation, il se pose la question suivante : et si tout ce que nous pensions savoir jusqu’à ce jour n’était qu’une version de la réalité?

(Image d'en-tête : Je me soulève de Hugo Latulippe)