La population générale connaît à peine leur existence. Pourtant, les centres de guérison Waseskun sont des établissements de détention alternatifs – gérés par et pour différentes communautés autochtones – aux méthodes et aux résultats étonnants. C’est dans l’un d’eux, dans la forêt des Laurentides, que Steve Patry (De prisons en prisons) a pu s’installer, captant par périodes de trois jours par mois le quotidien de ces hommes en lutte, souvent contre eux-mêmes. Ils sont déterminés à faire la paix avec leur passé de coups, de drogues, d’alcool ou de relations toxiques et à briser le cercle de violence où ils s’abîment. Sans complaisance, ni misérabilisme, leur prêtant une écoute attentive et émouvante, Patry signe un film troublant et sensible où le courage et l’espoir opposent une résistance magnifique aux douleurs les plus profondes.
Most people are barely aware of them. And yet, the Waseskun healing centres are alternative detention facilities – managed by and for different indigenous communities – with astonishing methods and results. Steve Patry (De prisons en prisons) was able to gain access to one of the centres, located in a Laurentian forest, spending three days a month observing the lives of the male inmates locked in bitter struggle, often with themselves. They are determined to make peace with a past marked by violence, drugs, alcohol and toxic relationships, and break the vicious cycle once and for all. Patry listens to them patiently, without judgment, making a disturbing but sensitive film in which courage and hope fiercely resist the deepest pain.
Après ses études en cinéma à l’Université de Montréal, Steve Patry coréalise le long métrage Asteur et le court métrage Imbroglio. Il participe ensuite à Télé sans frontières et collabore à un vidéoblogue. Cofondateur de Funambules Médias, il a depuis signé Seules, les pierres n’arrêteront pas l’occupation et De prisons en prisons.