Quinze tableaux composés de façon extrêmement picturale, aux titres évocateurs et inspirés, s’étalant de 1667 à 2010. Quinze déclinaisons tendres, graves ou drôles de la façon dont peut se vivre la spiritualité. Quinze aspects de ce que signifie être croyante, d’hier à aujourd’hui. Voilà la façon pour le moins originale qu’a choisie Jean Pierre Lefebvre pour évoquer la tradition de cohabitation entre les religieuses et les habitants de l’Amérique française, depuis le débarquement à Québec de trois ursulines et trois hospitalières de la Miséricorde de Jésus le 1er août 1639. Explorant en autant de vignettes différentes facettes de leur relation à Dieu, à leurs camarades et à leurs concitoyens à travers le temps, soulignant égale- ment l’assouplissement progressif des carcans sociaux et moraux, le cinéaste rend hommage à ces femmes habitées par leur foi et leur mysticisme tout en dessinant en creux la grande Histoire d’un pays véritablement marqué par la religion catholique.
Fifteen extremely painterly tableaux, with evocative and inspired titles, ranging from 1667 to 2010. Fifteen tender, serious or funny perspectives on how spirituality can be lived. Fifteen ways to see what it means to be a believer, then and now. This is the original approach chosen by Jean Pierre Lefebvre to evoke the tradition of coexistence between the Church and people of French America since the landing at Quebec on August 1, 1639 of three Ursuline nuns and three Hospitallers from the Miséricorde de Jésus. In as many vignettes exploring the different facets of their relationship with God, their peers and fellow citizens over time, and highlighting the gradual relaxation of strict social and moral codes, the filmmaker pays tribute to these women inhabited by faith and mysticism while detailing the great history of a land marked by Catholicism.
Depuis 1965, Jean Pierre Lefebvre a signé 26 longs métrages et une douzaine de vidéos. De L’homoman (1964) à Aujourd’hui ou jamais (1998), en passant par Il ne faut pas mourir pour ça (1967) et Les dernières fiançailles (1973), ses films ont marqué l’histoire du cinéma québécois. Récipiendaire du prix Albert-Tessier (1995), il a été le président de l’ARRQ de 2002 à 2010.
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