Un homme seul à son bureau calmant par téléphone un interlocuteur anxieux. Une femme aux prises avec un traumatisme venu de l’enfance et perturbant encore ses rêves. Un photographe faisant de la nuit un réconfort. Un camionneur qui savoure la solitude. Des amis qui font un feu près de l’eau. Un couple réveillé par un nourrisson. Des boulangers, des artificiers, des prostituées. La Sonate au clair de lune qui résonne, démystifiée… La nuit, particulièrement montréalaise, peut prendre mille et une teintes. Ce sont ces nuances, profondes, graves, légères, insouciantes ou encore poignantes, que filme Diane Poitras. Jouant avec les textures sonores, les genres, les formes, les reliefs d’un noir et blanc saisissant, elle compose alors par ces bribes un essai poétique impressionniste proprement fascinant.
Alone in his office, a man calms an agitated person on the phone. A woman suffers the effects of childhood trauma that still haunts her dreams. A photographer finds comfort in the night. A trucker loves his solitude. Friends build a campfire near the water. A couple is awoken by their newborn. Bakers, fireworks techs, prostitutes. The strains of the Moonlight Sonata, demystified. The Montreal night has a thousand and one shades. Those nuances, whether deep, serious, light-hearted, carefree or poignant, are the subject of Diane Poitras’ film. Playing with soundscapes, genres, forms and the depths of striking black and white, her short sequences come together to form a thoroughly fascinating, impressionistic, poetic essay.
Active dans le milieu cinématographique québécois depuis les années 1980, Diane Poitras est aujourd’hui professeure et chercheuse à l’UQAM, où elle enseigne et poursuit sa pratique en cinéma documentaire.
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