Régine Gabrysz et Lev Chayka font partie de ce que l’on peut appeler les « derniers des premiers » arrivants immigrants en Abitibi. Aujourd’hui, à presque 90 ans, ils se souviennent de leur enfance partagée entre l’Ukraine et l’Union soviétique, des guerres et des dictatures qui ont secoué l’histoire de l’Europe de l’Est et la leur. Mais ils se remémorent aussi leur arrivée dans ce Far North québécois bouleversant tous leurs repères. Pendant que Lev mène un combat pour faire reconnaître la présence ukrainienne en Abitibi, Régine raconte ses souvenirs : arrivée à Val-d’Or en 1952 avec son mari et trois enfants, elle a immédiatement été choisie comme maman de coeur et interprète des nombreux immigrants. À travers cette génération en train de disparaître, ce premier long de Nadine Beaudet lève le voile avec une tendresse non feinte sur une partie oubliée de l’histoire du Québec.
Régine Gabrysz and Lev Chayka are among the last survivors of the first wave of Eastern European immigrants to settle in Abitibi. Now approaching 90, they remember childhood in Ukraine and the USSR, and the wars and dictatorships that shaped Eastern Europe and them along with it. But they also have many memories of their arrival in northern Québec and the way it changed everything for them. Lev is leading a campaign for official recognition of the Ukrainian presence in the region, while Régine tells her story: after arriving in Val-d’Or in 1952 with her husband and three children, she immediately became a den mother and interpreter for countless immigrants. Through the prism of an almost vanished generation, Nadine Beaudet’s first feature documents a forgotten chapter of Québec history with genuine affection.
Née sur la Côte-Nord, Nadine Beaudet possède une maîtrise de recherche en sciences appliquées (aménagement du territoire), qui l’a menée à découvrir le cinéma documentaire en collaborant aux films Avant le jour et Le père de Gracile, réalisés par Lucie Lambert. Le cosaque et la gitane est sa première oeuvre.
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