À Montréal, on ne peut pas ne pas la voir. Ainsi, après avoir touché plusieurs quartiers, l’embourgeoisement s’est aussi installé à Pointe-Saint-Charles, aux abords du canal de Lachine. Sous la pression de promoteurs immobiliers qui le prennent d’assaut, des tours à condos de luxe poussent comme des champignons dans ce quartier populaire du sud-ouest. Mais pour les résidents qui le surnomment La Pointe, c’est une catastrophe. Les citoyens se regroupent et mettent de l'avant leur propre vision d’aménagement urbain, axé sur le développement social et les projets communautaires. Ève Lamont les a filmés pendant plus de dix ans en les suivant à la trace dans ce film aussi tonique qu’engagé.
If you’re in Montreal, it’s impossible not to see it. After making its way through a number of neighbourhoods, gentrification finally reached Pointe-Saint-Charles, along the Lachine Canal. Pressed forward by developers, luxury condo towers are springing up in the traditionally working-class neighbourhood in the southwestern part of the city. For long-time residents who call it simply “The Point,” it’s a disaster. Facing the threat of being pushed out, some have organized to promote a different vision of urban development centred around community projects like the preservation of an old CN workshop for a combination urban agriculture project and cultural centre. Ève Lamont filmed them for more than 10 years, following them closely in a stimulating activist film.
Réalisatrice et camérawoman chevronnée, Ève Lamont a signé plusieurs documentaires depuis la fin des années 1980. On lui doit notamment les films engagés Méchante job (2001), Squat! (2002), Pas de pays sans paysans (2005), L’imposture (2010) et Le commerce du sexe (2015).