La théorie du tout navigue entre les gens et les paysages, entre
la parole et le territoire. Les paysages, évocateurs, nous disent
beaucoup dans leur présence muette. Les gens, invités à nous parler
d’eux-mêmes, de leur lien au monde, nous entretiennent du sol, du
sous-sol, de la forêt, du fleuve, de ce tout qui les détermine.
Les gens rencontrés ne sont pas des spécialistes. Pourtant, ils en
savent énormément sur ce qui les entoure, sur l’histoire des lieux
qu’ils habitent. À leur façon, ils nous parlent d’un monde à repenser
non pas comme quelque chose qu’on exploite, mais dont on fait
partie. Et tous, qu’ils soient jeunes ou vieux, ont en commun un vif
désir d’être en vie.
Ni autoritaire, ni moralisateur, ce film offre des propos enchevêtrés,
une multitude de points de vue qui secouent les idées reçues et
génèrent de l’imaginaire.
Née à Gentilly, Céline Baril étudie les arts visuels à l'UQAM. En 1989, elle produit et réalise son premier film, Barcelone. Par la suite, elle crée plusieurs documentaires et fictions, dont les longs métrages Du pic au cœur (2001) et 538 fois la vie (2005).