Au Mexique, sous les cendres et la poussière, le paysage s’efface. On dépèce, on entaille, on brûle. Derrière des frontières de barbelés, les forêts, les fleuves et la montagne tombent aux mains d’entreprises privées. Le territoire transformé devient un univers parallèle, un lieu incongru et risqué. Ici, les nouveaux maîtres et leurs mercenaires imposent le silence et la terreur. Roberto de la Rosa comme d’autres paysans aux quatre coins du pays empruntent maintenant des chemins piégés. Ces dernières années, c’est au Mexique qu’on assassinait le plus grand nombre de défenseurs de la terre.
The Mexican landscape fades away into ashes and dust, fragmented, defaced and scorched. Behind barbed wire fences, forests, rivers and mountains fall to the hands of private companies. Once transformed, the landscape becomes a separate universe, an incongruous and dangerous area where the new masters and their mercenaries terrorize people into silence.
Like other farmers from across the country, Roberto de la Rosa now walks on pathways riddled with booby traps. In recent years, it’s in Mexico that the number of defenders of the land assassinated has been highest.
En 1997, Julien Elie séjourne au Rwanda et réalise son premier documentaire sur les crimes politiques dans la région. Il signe ensuite un premier long métrage intitulé Le Dernier repas (2002), une plongée dans l’absurde et l’horreur de Huntsville (Texas), capitale de la peine de mort aux USA.
Après plusieurs années loin du cinéma, il réalise Soleils Noirs (2018) portant sur la vague de violence qui frappe le Mexique et remporte une douzaine de distinctions en plus d’être présenté dans une cinquantaine de festivals.
La Garde blanche (2023) est son troisième long métrage.
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