Karim, un immigré marocain, et J-P, qui gagne sa vie à vendre de la drogue, ont beau passer leur temps à se houspiller, les deux jeunes hommes sont inséparables et n’imaginent pas passer leurs grandes journées d’été à faire autre chose que traîner ensemble sur des bancs de parc de la Rive-Sud, sacrer, fumer des joints, agacer les filles ou les passants avec leurs blagues sexistes et racistes. Une vie de débauche insouciante et vaine qui terrorise les parents de Karim, mais qui emplit le vide. En attendant qu’elle révèle ses limites et parte en fumée. Évoquant le Clerks de Kevin Smith, cette première réalisation d’Onur Karaman a pourtant les deux pieds bien ancrés dans la réalité québécoise, en particulier son multiculturalisme. Assurément original, tendre et critique, La ferme des humains compte sur la chimie évidente entre ses deux acteurs principaux : Karim Jallal et Raphaël Lacaille.
Moroccan immigrant Karim and drug dealerJ.P.can insult each other all day, but in the end the men are inseparable and love nothing better than to spend their days lounging on park benches, swearing, smoking joints, and annoying passers-by with dirty come-ons, racist jibes or cruel remarks. It’s a carefree, selfish life of debauchery that Karim’s parents detest, but it passes the time – until it reaches its limits and everything goes up in smoke. While it’s reminiscent of Kevin Smith’s Clerks, this first film by Onur Karaman is firmly grounded in today’s Québec, especially its particular brand of multiculturalism. Confidently original, tender and critical, La ferme des humains benefits from the obvious chemistry between its leads, Karim Jallal and Raphaël Lacaille.
Né en Turquie, le réalisateur Onur Karaman s’est installé au Canada avec sa famille à l’âge de 8 ans. Depuis, il continue de faire des aller-retour dans son pays d’origine. Il signe avec La ferme des humains la réalisation d’un premier long métrage de fiction.