Que fait-on des objets laissés par les gens qu’on aime après leur mort? C’est la question que je me suis posée, suite au décès de mon père. J’ai cherché la réponse en fouillant ses journaux, ses dessins, ses photos; en interrogeant des amis et en lisant des auteurs qui m’inspirent. Je n’ai pas trouvé de réponse définitive mais j’ai fait ce que je devais faire avec les objets de mon père : un film. C’est à une promenade ludique dans les lieux de mon père que je convie les spectateurs. L’envie de prolonger son geste en y ajoutant le mien est devenu en cours de route le motif principal de ce court métrage, mélangeant animation et tournage réel, légèreté et questions existentielles.
What to do with the objects and personal effects left behind by our loved ones, after their death? This is the question I asked myself following my father’s passing. I searched for the answer by going through his journals, his drawings, his pictures; and by interviewing friends and reading inspirational authors. I never did find the definitive answer to my question but I did what I had to do with his things: I made a film. I invite you to take a playful stroll with me in my father’s footsteps; the desire to prolong his voice, by adding mine, was the principal motivation behind this short film which blends animation with live filming, and light-heartedness with existential contemplations.
Née sur la Côte-Nord, Lucie Lambert réalise des documentaires depuis 1989. Ses principaux films, Paysage sous les paupières, Avant le jour et Le père de Gracile, forment une trilogie tissant un lien entre territoire et imaginaire. En 2008, elle signe le court métrage Précis du quotidien.