Jean-Marc Phaneuf est électronicien. Pour les besoins de Radio du monde, une ONG, il se rend en Afrique comme coopérant. Choqué par les inégalités et la misère qu’il y découvre, mais aussi charmé par les habitants qu’il rencontre, il chronique son quotidien avec sa caméra vidéo transformée en journal intime. Rapidement, comme dans un cauchemar, les choses vont pourtant changer. De Yes, Sir! Madame à Papa à la chasse aux lagopèdes, le film dans le film et la confusion réel-documentaire ont déjà savamment été explorés par Robert Morin. Différence de taille, cette fois : il s’adresse direc- tement au spectateur. Aucun moyen d’échapper à son regard cinglant sur l’aide humanitaire ou au malaise grandissant de scène en scène. Comme toujours chez le cinéaste, Journal d’un coopérant, film de clôture des Rendez-vous du cinéma québécois 2010, contourne les conventions et s’amuse des paradoxes pour mieux nous forcer à repenser notre rapport
au monde et au cinéma.
Jean-Marc Phaneuf is an electronics technician. He goes to Africa as a volunteer for an NGO named Radio du Monde. Although shocked by the social inequality and grinding poverty he sees, he is also charmed by the goodhearted people he meets. He uses his camera to make a video diary. Rapid changes loom on the horizon— and Jean-Marc soon finds himself recording a nightmare. With Yes, Sir!, Madame, and Papa à la chasse aux lagopèdes, director Robert Morin has ample experience with the concepts of a film within a film and the blurry line between fiction and documentary. Journal d’un coopérant takes it to another level: this time out, the director speaks directly to his audience. There’s no escape from his scathing look at humanitarian aid, or from the malaise that deepens with each scene. The closing film at the 2010 RVCQ, Journal d’un coopérant turns convention on its head, playing with paradox in order to force viewers to rethink their relationship with film—and the world as a whole.
Membre fondateur de la Coop vidéo de Montréal, Robert Morin a réalisé une trentaine de films et vidéos qui lui a valu des prix et nominations à l’échelle internationale, dont Yes Sir! Madame et Requiem pour un beau sans-cœur. En 2009, il reçoit le prix du Gouverneur général en arts visuels et médiatiques.
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