Elles sont souvent dans l’actualité, mais pas pour les bonnes raisons, réduisant le dialogue et la connaissance à quelques traits misérabilistes et sensationnalistes. Car rares sont ceux qui peuvent dire qu’ils connaissent vraiment bien les onze nations autochtones du Québec. Faisant œuvre utile et un portrait aussi actuel que personnel, Indian Time nous les présente tour à tour dans des vignettes où les grands enjeux sociaux, culturels et territoriaux sont abordés de leur point de vue. Donnant – enfin – la parole à une quarantaine de membres des Premières Nations et à des Inuit, ce beau film conçu sur cinq ans partage avec sensibilité son sens de l’espoir et détruit les préjugés. Il offre aussi quelques visites de lieux méconnus qui nous font plonger en plein «temps indien».
They’re often in the news but not for the right reasons, reducing dialogue and understanding to a few sensationalistic, sordid stereotypes. Few are those who can claim a deep understand-ing of Quebec’s 11 indigenous nations. Indian Time is a necessary corrective, and a portrait both personal and timely, introducing us to them one by one through slices of life and major social, cultural and territorial issues, all approached from an indigenous perspective. At long last giving voice to forty-some First Nations and Inuit people, this beautiful film, made over five years, shares a sense of hope and demolishes prejudices. It also takes us to unfamiliar places that immerse us in “Indian time.”
Cinéaste ethnographe et enseignant, Carl Morasse vit et travaille à Chicoutimi. Depuis douze ans, il travaille au sein de l’organisme culturel autochtone La boîte Rouge vif. Il a réalisé une cinquantaine d’œuvres, ayant pour thèmes de prédilection les luttes culturelles et identitaires, la résilience, la mémoire et la survivance.