Pour Jeanne et Simon Marwan, le choc est de taille. Non seulement viennent-ils de perdre leur mère, mais en plus, le notaire Lebel leur remet deux lettres : l’une destinée à un père qu’ils croyaient mort, l’autre à un frère dont ils ne connaissaient même pas l’existence. Pour Jeanne, il faut filer au Liban pour comprendre. Pour Simon, les choses sont beaucoup moins claires. Retraçant l’histoire d’un pays ensanglanté par des années de guerre à travers un destin familial noir corbeau, Incendies est une œuvre déstabilisante, violente et âprement poétique. Adaptée par Denis Villeneuve d’une pièce de Wajdi Mouawad, cette réflexion profonde sur la transmission de la violence et le pouvoir inouï de la résilience n’a laissé personne indifférent. Accumulant les honneurs depuis sa présentation à la 67e Mostra de Venise, il fait également découvrir, aux côtés de Mélissa Désormeaux-Poulin et Maxim Gaudette, une tragé- dienne d’une intensité à couper le souffle : Lubna Azabal.
For Jeanne and Simon Marwan, life just keeps getting weirder. When their mother passes away, her lawyer gives them two letters: one is for their father, who they believed was dead; the other is addressed to a brother they never knew they had. For Jeanne, this means a hasty trip to Lebanon to seek understan- ding. For Simon, it’s not so easy. Tracing the history of a nation torn apart by decades of civil war through the darkest moments of a family’s life, Incendies is an unsettling, violent and bitterly poetic film. Denis Villeneuve’s adaptation of Wajdi Mouawad’s play is a profound study of how violence is transmitted from generation to generation, portraying human resilience in a manner that will leave no one indifferent. The film has been sweeping up awards since its debut at the 67th Mostra in Venice thanks to stellar perfor- mances by Mélissa Désormeaux-Poulin and Maxim Gaudette, as well as the breathtaking intensity of newcomer Lubna Azabal.
Denis Villeneuve est un réalisateur québécois dont le premier long métrage, Un 32 août sur Terre, a été présenté dans plusieurs festivals internationaux. Son deuxième, Maelström, a raflé 25 prix, dont le prix FISPRECI au Festival de Berlin. Après le court métrage Next Floor (2008), il réalise Incendies, primé notamment à Venise, Toronto et Namur, qui réalise un tour de force avec plus de 2,7 millions de spectateurs au Québec.
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