En 1985, il réalisait Celui qui voit les heures et devenait finaliste pour le prix Ouimet-Molson remis par l’Association québécoise des critiques de cinéma. Le 22 janvier 2010, il apprenait qu’il était évincé de son logement, celui qu’il partageait avec son chat Cocotte, celui où il se voyait encore visionner des films avec des amis pour de longues années. Enfant, déjà, Pierre Goupil devait aller toutes les semaines à l’hôpital Sainte-Justine. Et la bipolarité, envahissante compagne, s’est progressivement invitée dans sa vie. Entre rencontres touchantes (avec le directeur photo Michel La Veaux ou le cinéaste Richard Brouillette) et retours incroyablement lucides sur cette vie mouvementée, Rénald Bellemare signe un portrait intime et généreux de cet artiste unique qu’est Pierre Goupil, pour qui le cinéma, haut lieu de liberté, a toujours été, selon ses propres mots, « une façon de me travailler et si possible de travailler la société ».
In 1985, Pierre Goupil directed Celui qui voit les heures, a film nominated for the Ouimet-Molson prize by the Association Québécoise des Critiques de Cinéma. On January 22, 2010,he learned he was to be evicted from his home, the one he shared with his cat Cocotte, the one where he had always seen himself with friends watching movies for years to come. Even as a child, Goupil had to go to Ste-Justine hospital every week. Bipolar disorder is an invasive companion, and it has gradually taken over his life. From touching meetings (with cinematographer Michel La Veaux and filmmaker Richard Brouillette) to lucid reflections on his eventful life, Rénald Bellemare has made an intimate and generous portrait of a unique artist for whom cinema, the highest form of freedom, has always been “a way to work on me and, if possible, to work on society.”
Rénald Bellemare réalise des projets pour le cinéma et la télévision. En 2002, La Bottine souriante, comme des démons remporte le Gémeaux du meilleur documentaire, arts de la scène. En tant que directeur photo, il a participé à Le côté obscur de la Dame Blanche, La cueca sola et Moi, j’me fais mon cinéma. Titulaire d’un baccalauréat de l’UQAM en communication, Pierre Goupil est acteur et réalisateur. Il a entre autres signé Robert N., Celui qui voit les heures et La vérité est un mensonge (prix Coup de cœur des Rendez-vous du cinéma québécois en 2000).