Divorcée, parlant et lisant à peine le français, Fatima vit à Paris en s’occupant de ses deux filles. La première, Nesrine, 18 ans, vient d’entamer des études de médecine et peine à trouver le rythme. La seconde, Souad, 15 ans, est en pleine révolte. Et au milieu, Fatima tient le fort, faisant des ménages. Jusqu’au jour où elle chute dans un escalier. Adapté du recueil Prière à la lune de Fatima Elayoubi, une ancienne femme de ménage, ce septième long métrage du Franco-Marocain Philippe Faucon, présenté à la dernière Quinzaine des réalisateurs, a la simplicité et l’évidence des grands moments de cinéma. Portrait de femme au courage incroyablement émouvant, il révèle aussi l’actrice non professionnelle Soria Zeroual, d’une justesse magnifique. Un film beau, généreux, sincère qui, en ces temps de questionnements sur l’exclusion, panse aussi les plaies avec intelligence.
Fatima is divorced, living in Paris, raising two daughters, and barely able to read or speak French. Her older daughter, Nesrine, is 18 and has just started studying medicine but can’t find her groove. The younger girl, Souad, is 15 and as rebellious as they come. Fatima keeps the family together by working as a cleaning lady, but one day she falls down some stairs. Adapted from the Prière à la lune stories by Fatima Elayoubi, herself a former cleaning lady, this seventh feature by Franco-Moroccan director Philippe Faucon, presented at the Directors’ Fortnight in Cannes, is simple yet powerful cinema. An incredibly poignant story of a courageous woman, it features the non-professional actress Soria Zeroual, who brings her character to life with superb talent. A beautiful, generous and sincere film that approaches open wounds intelligently, at a time when exclusion and integration are hot topics.
Né au Maroc, Philippe Faucon passe sa jeunesse entre l’Algérie et le Maroc. Titulaire d’une maîtrise en lettres de l’Université d’Aix-en-Provence, il fait ses débuts en cinéma par le biais de la régie (entre autres sur Mauvais sang et Trois places pour le 26). En 1984, il signe le court métrage La jeunesse.
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