Ils vendent de tout. Des tissus, de la nourriture, des rideaux… Tous le font dans la rue, à Istanbul. Depuis plus de cinquante ans, pour certains d’entre eux. Mais leur mode de vie doit changer. Comme leur ville qui s’embourgeoise rapidement et que les autorités veulent «moderne et propre». En cinq ans, les quartiers populaires y ont été détruits et les populations évincées. Pour ces vendeurs de rue, ce n’est pas que leur métier qui est en jeu, mais aussi toute une culture et ses traditions. Une préoccupation qui va aussi gagner la jeunesse du pays, en particulier un groupe hip-hop engagé. Rythmant son film par les bruits de la ville habilement mis en valeur, Giula Frati a suivi l’évolution de la situation sur près d’une décennie.
They sell everything – cloth, food, curtains – in the streets of Istanbul, and some of them have been at it for more than 50 years. But their way of life is about to change. With their city quickly gentrifying, the authorities want to create a “modern and clean” environment. In just five years, working-class neighbourhoods have been demolished, their residents displaced. For these street vendors, there’s more than their livelihood at stake: their entire culture and traditions are threatened. It’s a concern that comes to the attention of some Turkish youth, including a particular activist hip-hop group. Pacing her film with skilfully used urban ambient sounds, Giula Frati has followed this evolving situation for nearly a decade.
Née en Italie, Giulia Frati vit et travaille maintenant à Montréal. Elle a fait ses débuts en cinéma expérimental avant de se tourner vers le documentaire. Elle est membre de Makila, une coopérative de production de films basée à Montréal où elle collabore à plusieurs initiatives pour soutenir d’autres cinéastes.
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