La réinsertion sociale. Voilà le sujet qu’Anick Tremblay, une intervenante, a choisi d’illustrer dans le documentaire qu’elle a voulu consacrer à Scott, un ex-détenu dans la cinquantaine passionné de casse-tête 3D, et à sa compagne Jessie. Installée dans leur maison, Anick va pourtant bien vite dévier de sa feuille de route et développer une attirance qu’elle cache de moins en moins bien pour Jessie, ce qui suscite l’agacement de Scott. Et c’est tout l’équilibre de ce petit trio qui va basculer. Première réalisation de Lawrence Côté-Collins, présentée au dernier festival Fantasia, ce docu-fiction singulier fait preuve d’une liberté de ton et de forme et d’une audace inventive qui ne sont pas sans rappeler celles d’un Robert Morin. Il remet en question avec force les frontières de ce qu’est au juste le voyeurisme.
Social reintegration: that’s the chosen topic for social worker Anick Tremblay’s documentary. Her subject is Scott, an ex-con in his 50s who loves 3D puzzles and his girlfriend, Jessie. Once inside their home, Anick soon strays from her plan and develops an increasingly obvious attraction to Jessie, much to Scott’s annoyance. The trio’s delicate balance can’t last long. This first film by Lawrence Côté-Collins, presented at last year’s Fantasia Festival, is a unique docu-fiction blessed with freedom of form and tone, as well as a bold inventiveness reminiscent of Robert Morin. A powerful exploration of the boundary between observation and voyeurism.
Lawrence Côté-Collins a signé une quarantaine de courts métrages, dont plusieurs ont été sélectionnés et primés dans les festivals, avant de réaliser Écartée, son premier long métrage fiction. Elle est une adepte de la création spontanée, de la rencontre entre l’écriture et l’improvisation et de la liberté d’expression.
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