L’année dernière, Bernard Émond jetait un pavé dans la mare en publiant un essai intitulé Il y a trop d’images. Comment lui donner tout à fait tort ? Télévision, cinéma, Internet, téléphones intelligents... les images ont en effet envahi l’espace privé et public. Mais dans ce déluge de formes et de mouvements, dans cette instantanéité toujours plus suffocante, les images peuvent-elles encore faire sens ? En ont-elles encore même le temps, ou la prétention ? C’est ces questions, troublantes et intensément d’actualité, qu’Helen Doyle (Les messagers, Birlyant, une histoire tchétchène) a décidé de poser avec pertinence. Animée par sa passion sans borne pour la photographie, elle nous emmène alors à la rencontre de différents artistes, chacun décidé à faire ou refaire de l’image un lieu d’exploration du monde et de nous-mêmes, chacun exposant avec minutie sa stratégie pour capturer à nouveau notre attention.
Last year, Bernard Émond made waves when he published an article titled Il y a trop d’images. We can’t really deny it. TV, film, the Internet, smartphones... images are indeed taking over our private and public spaces. Bombarded by these forms and movements, in a split-second reality growing more and more suffocating, can we still determine what images mean? Do they have any timelessness or value? These are some of the provocative, and intensely topical, questions that Helen Doyle (Les messagers, Birlyant, une histoire tchétchène) has decided to ask. Driven by her passion for photography, she takes us on a quest for the meaning of images today, and introduces us to outstanding photographers and artists whose works force us to look deeper at the world and at ourselves.
Scénariste-réalisatrice, Helen Doyle signe depuis trois décennies des documentaires sociaux et artistiques. Parmi ses films les plus récents se trouvent Les messagers (primé à Banff et aux Gémeaux), Soupirs d’âme (primé au FIFA, à Créteil et Yorkton) et Les messagers, Birlyant, une histoire tchétchène. Elle a reçu une bourse de carrière en cinéma du CALQ (2008).
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