Elle l’affirme sans faux-semblant : New York est la ville qu’elle a choisie. Mieux, elle a besoin de son énergie pour peindre et être stimulée. Depuis vingt ans, Joanne Corno y exerce plus que son métier, sa vocation. Mais c’est après des débuts difficiles au Québec, où son œuvre, vive et vibrante, directe et sincère, sensuelle et haute en couleurs, ne rencontrait pas le succès, et où elle continue d’ailleurs à être prise de haut, malgré la reconnaissance internationale, qu’elle a décidé de venir s’y installer. Sans rancœur mais avec une lucidité féroce, et alors qu’à 60 ans, cette femme solitaire et passionnée s’apprête à révéler sa prochaine exposition, elle se livre devant la caméra attentive et d’une élégance rare de Guy Édoin (Marécages) revenant avec franchise sur son parcours, son œuvre, sa démarche, tandis que plusieurs experts tentent de mieux cerner les contours de son travail unique.
Clichés aside, she chose New York. Why? Because she needed its energy to paint, to be stimulated. Joanne Corno has spent 20 years in the Big Apple, working at something she considers to be more of a religion than a profession. But it was after a difficult start in Québec, where her bold, erotic and colourful works did not attract much attention, and where she continues to be snubbed despite international recognition, that she decided to move there. Without bitterness, but with fierce lucidity, this 60-year-old, solitary and passionate woman opens up to the compelling camera of Guy Édoin (Marécages) as she prepares for her next exhibition, talking candidly about her career, her approach and her unique body of work, while experts weigh in on her significance as an artist.
Formé en scénarisation à l’UQAM, Guy Édoin est l’auteur de plusieurs courts métrages de fiction qui ont été primés et présentés dans plusieurs festivals internationaux, dont la trilogie Les affluents (Le pont, Les eaux mortes, La battue). En 2011, il signe le long métrage primé Marécages.
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