Depuis le temps, il a même hérité d’un surnom: «Papy». Un terme affectueux parfait pour Jean Lepage qui, depuis plus de soixante-dix ans, est l’un des derniers commis-voyageurs à faire le commerce de fourrures avec les communautés amérindiennes. À bord de sa voiture, nomade, il sillonne les routes pour aller vendre ces précieuses peaux aux Autochtones devenus sédentaires. Mais, alors qu’il avoisine 90 ans, la maladie frappe. Et pour une dernière fois, Papy, accompagné de son gendre, doit faire le voyage pour récupérer l’argent de quelques ventes à crédit. Suivant ce voyage d’adieu, Marie-Eve Nadeau fait preuve d’autant d’empathie que de sensibilité tout en traçant le portrait d’un homme attachant, symbole d’un métier et d’une façon de faire en train de disparaître.
Long ago, he came to be known as “Papy.” It’s a term of endearment perfectly suited to Jean Lepage, who for more than 70 years has been one of the last travelling fur traders paying regular visits to aboriginal communities. He drives everywhere to sell his precious pelts to now-sedentary indigenous customers. As he approaches the age of 90, he falls ill. He hits the road one last time, with his son-in-law, to collect some money for items sold on credit. Following this farewell tour, Marie-Eve Nadeau shows plenty of empathy and sensitivity as she creates a portrait of a fascinating man, the symbol of a vanishing trade and way of life.
Après une formation en danse à l’École supérieure de ballet du Québec, Marie-Eve Nadeau a travaillé dans l’industrie de la mode pour ensuite se diriger vers l’art contemporain. Elle a créé plusieurs installations vidéo ainsi que les documentaires Enfants de sourds (2013) et À peau d’homme (2016), en plus d’être directrice photo.