Dans une nature hivernale et rude, en douce marge du monde, un père consacre un temps maladroit à Julyvonne, sa fille de 12 ans. Leur intimité et l’équilibre fragile de leur relation sont mis en péril par des événements singuliers. Avec Curling, Denis Côté reste fidèle à son cinéma de l’intimité et de la marge, résistant encore et toujours à amener ses per- sonnages vers une émotion qui les ferait sortir des territoires physique et mental dans lesquels il les inscrit. Cette posture – voire signature – de Côté, qui fait les délices des uns et soulève la perplexité des autres, en fait l’un des cinéastes québécois les plus intéressants du moment. Personne ne sor- tira indifférent de ce film porté à la fois par la force de regard du réalisateur et par un Emmanuel Bilodeau composant un personnage (d)étonnant, rôle qui lui a valu le prix du meilleur acteur au Festival du film de Locarno.
It’s wintertime in a bleak village in a remote corner of Quebec. A father devotes himself, exclusively and awkwardly, to watching over his 12-year-old daughter, Julyvonne. The cloistered close- ness and delicate balance of their peculiar relationship are challenged by a series of unanticipated events. With Curling, Denis Côté offers another installment of his unique brand of cinema, focusing on issues of intimacy and marginality. His characters, by their very nature, are emotionally and physically incapable of coping with the stifling environment in which the director places them. This signature device, simultaneously intriguing and perplexing, has made Côté one of Quebec’s most intriguing filmmakers. Between the director’s harsh glare and Emmanuel Bilodeau’s spellbinding performance (Best Actor at Locarno), this unsettling film leaves no one indifferent.
Fondateur de nihilproductions, Denis Côté signe plusieurs courts avant de proposer Les états nordiques, Nos vies privées, Elle veut le chaos et Carcasses, longs métrages primés et vus dans divers festivals internationaux. En 2010, il présente Les lignes ennemies, son segment du Jeonju Digital Project, et Curling (Léopard d’argent de la meilleure réalisation, Locarno).
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